A pile ou face !

Sur face je fais demi-tour et tournicote encore quelques jours, semaines, mois... Sur pile je me décide à pousser la porte.

Envol de l'écu, chute dans la paume de la main, retournement fort agile et élégant (si si ^^) pour le mettre sur l'autre poignet, retrait des doigts pour voir le résultat et...

BANG !!!!

Voila ce qui se passe quand en voulant pousser une porte on y met un peu trop d'énergie et qu'on finit par la défoncer plus que l'ouvrir, la faisant entrer violemment en contact avec le mur auquel elle est accrochée.

Norf! Moi qui espérais faire une visite discrète, c'est mal parti...

Joues virant légèrement au rose, elle passe une main nerveuse dans ses cheveux pour se donner un air décoiffé avant de franchir le seuil. Avec un peu de chance, on croira qu'il y a eu une énorme bourrasque de vent, la preuve même la Dame de Thauvenay a l'air d'en avoir été victime, et que c'est cela qui a ouvert si violemment l'assemblage de bois.

Hum... Un petit chiffonnage des vêtements pour faire encore plus vrai? Oui, soyons fous! Sans se poser plus de question, la voila qui triture le tissus rouge de sa robe, et franchit le seuil, le regard faussement assuré.

Tenshi salua comme à son habitude le tenancier du Petit Prince et s'apprétait à quitter les lieux. Lara était parti peu de temps avant et l'entrevue s'était très bien passée. Tenshi était heureux de pouvoir désormais compter son amie parmi les Gones.

Mais avant d'avoir fini son geste, un grand bruit venant de la porte résonna dans toute la taverne. Demi-tour paniqué, pensant que Lara avait glissée sur quelque chose en sortant... et c'est plutôt une mine très surprise qui se peignit sur son visage. La Dame de Thauvenay, Terwagne de son petit nom (ou Terry pour les intimes mais ça... Tenshi il ose pas^^) se tenait dans l'embrasure de la porte. Les cheveux en bataille, les vêtements froissés... sacrée entrée en matière.

Tenshi se hâta d'aller l'accueillir et de refermer la porte.

Bien le bonjour Dame Terwagne... quelle surprise de vous voir ici. Et surtout... vous avez l'air d'avoir chevauché contre le vent comme si votre vie en dépendait. J'espère que rien de grave ne s'est produit et que vous n'êtes pas tombé par hasard rue de la barre pour vous cacher ! Tenshi arborait tout de même un sourire ravis... En tout cas, j'ai beau être surpris, c'est un véritable plaisir. Je peux vous offrir un verre peut-être... ?

Pas le temps de regarder si il y a quelque âme dans les lieux, encore moins de dire bonsoir, que déjà quelqu'un se précipite vers la pauvre porte, sans doute pour vérifier qu'elle est encore en état pour être refermée... Si jamais ça n'est pas le cas et qu'on lui réclame une quelconque somme pour les réparations, il faudra bien qu'elle fasse la vaisselle, parce que très clairement, elle est venue sans le sou, ou presque, uniquement l'écu du hasard en main.

Oh, mais non... Ce n'est pas vers l'objet mais bien vers elle qu'on s'avance, avec un salut amical de surcroit.

Inconsciemment, elle sourit, ravie de voir qu'elle s'était trompée en pariant sur qui serait le premier à l'accueillir, dans le rang des impatients au sujet de cette visite qu'elle n'a eu de cesse de tourner et retourner dans sa tête depuis facilement 4 mois à présent, bien avant qu'eux-même ne lui en parle... Mais ils ne doivent même pas s'en douter, elle est toujours restée très discrète à ce sujet, préférant prendre sa décision sans avoir à subir flatteries et tentatives de cajolerie en tous genres, et surtout pas tentatives de persuasion. Oui, quatre mois, qu'elle hésite, réfléchit, se tâte (le bras), avance, recule, observe, tourne, repart, revient...

Bonjour, Sieur Tenshikuroi.

Ravie de vous voir moi aussi, même si il est plus probable de vous croiser vous ici que moi-même.

Un verre? Et bien, pourquoi pas, oui. Avec plaisir même, dès que mes poursuivants auront inspecté les lieux.

Envie subite de le taquiner, besoin de décompresser par une boutade? Sans doute un peu des deux... Toujours est-il que rebondissant sur sa question précédente, elle lance un regard mimant l'inquiétude vers l'extérieur, s'agenouille et se faufile sous la table.

Vous avez raison, oui, je cherchais à leur échapper, et ma course m'a menée ici.
Surtout ne dites pas que je suis là, ils partiront ensuite... Du moins je l'espère.

La réponse fit sourire Tenshi, Terwagne était d'humeur taquine appremment. Avant qu'il ne se soit aller à rire il la vit foncer pour se cacher en dessous la table. Le viennois se força à garder son sérieux et décida de rentrer dans son jeu.

Rapidement, il se mit accroupi et se faufila en dessous de la fenêtre. Il adopta son air de soldat, le même air qu'il aurait en mission de reconnaissance, et commença à regarder discrètement par les carreaux...

Restez cachée surtout... Je m'assure que le périmètre est sécurisé... Foi de soldat, personne ne vous atteindra dans notre citadelle....

L'idée lui traversa tout de même l'esprit que si quelqu'un entrait... on allait les prendre pour deux fous... Mais au final, ça n'était pas si grave !

Norf! M'enfin! Voila qu'il la croyait et... Hum... L'observant faire, elle se demanda comment admettre à présent que c'était une bague, et que personne ne la suivait, du moins elle l'espérait.

Restant sous la table, mais penchée dans sa direction, en s'appuyant sur ses mains posées au sol, dans une attitude qui aurait pu la faire ressembler à un chat ou quelqu'autre félin s'apprêtant à se jeter sur sa proie, elle réfléchit, ou du moins tenta de le faire, mais l'idée du félin et de la proie avait pris le dessus sur son imagination fertile, et de fuite et cachette elle se mit à réfléchir à cette image.

Tenshikuroi, une proie qu'elle aurait volontiers prise dans ses filets? Non, m'enfin non! En tous cas, plus maintenant... Avant, lors d'une certaine invitation diplomatique, si il n'y avait eu... Hum...

Norf! Terry! Chasse de suite ce souvenir de ta caboche et concentre toi.

Mais pourquoi reste-t-il là? Quelqu'un s'approche-t-il réellement des lieux? Le Poilu Berrichon aurait-il recommencé à la faire suivre suite à son voyage à Sancerre récemment? Il en est bien capable, après tout.

Inconsciemment, elle recule, se tapit plus loin sous la table, tout en observant la porte avec un regard devenu réellement inquiet.

Je pense que vous devriez vous abriter vous aussi... Cet homme est fou...

En observant les réactions de la Dame de Thauvenay, Tenshi se dit qu'il avait peut-être mis un poil trop de sérieux dans sa voix. Ses yeux commençaient à exprimer une inquiétude de plus en plus crédible. Bon... voilà maintenant qu'elle lui disait de se cacher lui aussi... Dommage, il ne faudrait pas que la lueur de gaitée qu'elle avait en entrant disparaisse. Surtout que la dernière fois qu'ils s'étaient croisés, c'était après la mort d'Indy... Le fait que Terwagne se soit présentée spontanément pour le soutenir après la mort de sa fille était quelque chose que Tenshi n'oublierait pas. Même si ils ne se connaissaient pas tant que ça, et c'était bien dommage, le Seigneur de Saint-Firmin avait une tendresse amicale toute particulière pour elle.

Finalement, Tenshi se déplaça en restant le plus bas possible et vint se placer sous la table avec elle. Il se mis à genoux puis lui dit :

Bon bon bon... moi je n'ai vu personne, il semblerait que votre poursuivant ait abandonné. De toute façon, ça grouille de soldat par ici. Je ne suis pas le seul à fréquenter la taverne^^ Je lui souhaite du plaisir à forcer le passage, on a même des Conseillers militaires... enfin... ça vous le savez déjà.

Tenshi eut un sourire amusé en pensant aux deux qu'il avait tendance à harceler en ce moment...

En tout cas, je pense pouvoir affirmer sans trop de problème, que nous pouvons nous permettre de boire un verre sans risquer nos vies ! Enfin, tant que c'est avec modération disons^^.

Tenshi s'écarta du dessous de la table et se recula légèrement. Il tendit une mains vers Terwagne et l'invita à se relever.

Le Petit Prince... voilà bien longtemps qu'il ne s'était pas arrêté prendre un verre dans la taverne des Gones, entre les élections, les conseils à Lyon et à Grenoble il n'avait pas eu beaucoup de temps pour se détendre devant un bon verre mais là, il était en congé alors pourquoi ne pas prendre le temps pour une fois? Il s'avança donc en direction de l'établissement, espérant croiser quelques personnes pour s'en jeter quelques uns derrière le gorgerin.

Il fronça les sourcils en arrivant devant le bâtiment... la porte était grande ouverte, étrange, songea t-il, en général on la maintenait close pour éviter les courants d'air. A pas de loup, il s'approcha de l'ouverture, se collant dos au mur pour jeter un coup d'oeil discret dans la salle... personne à première vue.... de plus en plus étrange.

Ses doigts glissèrent doucement vers sa dague, se refermant autour de la poignée pour dégager quelques pouces de fer au cas où et il pénétra d'un bond dans la taverne, près à frapper au moindre mouvement suspect.Ses yeux balayèrent la pièce rapidement, s'arrêtant immédiatement sur le dos d'un homme agenouillé près d'une table.

Qui va là? Que se passe t-il ici?

Se laissant rassurer par ses mots, mais plus encore le ton de sa voix, elle finit par se rappeler que tout ceci n'avait débuté que sur une boutade, et qu'il y avait en effet peu de risques qu'un ducaillon berrichon, aussi poilu soit-il, puisse avoir envoyé quelqu'un jusqu'ici pour se débarrasser d'elle comme il avait tenté de le faire en provoquant l'éboulement d'une mine à Bourges.

Aussi, acceptant la main tendue, s'apprêtait-elle à se relever à son tour, lorsqu'elle vit, avant d'entendre, une silhouette entrer avec une vitesse fulgurante dans la salle. Un bond, agile, léger, digne d'un mercenaire entraîné à se débarrasser vite fait de la mission confiée...

Sans réfléchir, sans prendre le temps d'écouter la voix qui suivit, elle tira d'un coup sec sur la main du sieur Tenshikuroi, le faisant basculer vers elle, en criant.

Tous au sol !!!!

Au sol, elle y finit bel et bien, sur le dos même, regardant son "protecteur" sur le point de la rejoindre en l'écrasant.

Terwagne glissa sa main dans la sienne et semblait de nouveau rassurée. Voilà qui clôturait donc cette charmante introduction et qui allait leur permettre de …

Qui va là? Que se passe t-il ici?

Un cri brisa l'ambiance de chuchotement qui s'était installée et fit sursauter Tenshi. Serait-ce possible que la Dame ait véritablement été suivi ? Mais dans ce cas, Tenshi aurait du le voir arriver. On voyait la route depuis le Petit Prince. Tout homme venu de l'extérieur aurait été repéré lorsque Tenshi regardait par la fenêtre... En bon homme d'armes, il posa instinctivement la main sur le pommeau de Guenièvre, son épée qui ne le quittait jamais, et chercha à se retourner pour faire face à celui qui venait de les invectiver.

Je dis bien « chercha »... Parce que bizarrement, avant de réussir à faire volte-face, un autre cri retenti et il se sentit immédiatement partir. Boum ! Et le voilà à plat ventre, tout juste retenu par une main posée au sol par réflexe qui l'empêcha d'écraser lamentablement la pauvre Terwagne.

Tenshi se retrouva donc, plus près qu'il n'avait jamais été de la Dame, ses mirettes plongée dans les prunelles de la jeune femme, dans une situation qui pourrait prêter à confusion...

Heu.... Je heu... pardon, je ne voulais pas...

Légèrement rougissant, Tenshi se rappelle soudain qu'un inconnu était entré en vociférant. Vite, il fallait se relever... Dans sa précipitation, Tenshi ne fit pas attention et Bang ! La tête dans la table... Le voici maintenant assis, se tenant la bosse naissante sur le front et plissant les yeux pour découvrir un Kernos plutôt... suspicieux.

Tout se passa très vite et s'enchaîna brusquement dans l'esprit et les gestes de Kernos. Un premier cri féminin retentit aussitôt et l'homme à genoux disparu sous la table avec fracas avec précipitation. N'écoutant que son courage, le Sire de Glandage se jeta dans cette direction la dague à la main, craignant que le forcené tentait de s'en prendre à une demoiselle.

Ses doigts se refermèrent sur le plateau en bois pour l'écarter avec violence sur le côté, et saisir l'homme entrain de se redresser par le col, prêt à lui coller sa lame contre la gorge... quand il croisa son regard. Kernos écarquilla les yeux avec surprise.

Tenshi, mais qu'est-ce que...

Ses mots se perdirent quand ses yeux se posèrent sur le visage de la femme couchée sur le dos... Terwagne. Ses yeux allèrent de l'un à l'autre avec une incompréhension totale. Il secoua la tête pour se remettre les idées en place, chassant la surprise par de la colère et de l'indignation.

Mais que ce passe t-il ici enfin? Tenshikuroi, tu oses violenter la Demoiselle Méricourt! Espèce de ...

Et ce qui devait arriver... arriva... Faudra vraiment que Tenshi prenne deux minutes pour se repasser le film des évènements et essayer de comprendre comment il a fait pour en arriver là. Il prendra deux minutes... mais un peu plus tard. Par exemple, quand il n'aura pas une lame posée sur sa gorge et un Kernos tout énervé qui allait l'embrocher. Tenshi n'était pas vraiment un gringalet mais Kernos lui rendait quand même une bonne tête. Et il était passablement de mauvais poil. Du coup, une petite teinte de panique était bien présente dans la voix de Tenshi.

Mais...Mais !!!! Enfin Kernos ! C'est pas du tout ce que tu crois ! On va se calmer hein..... c'est parce que heu.. y'avait un homme dehors.. enfin non, y'avait pas un homme... c'était pour faire semblant... mais après on faisait plus semblant et je heu... après j'ai regardé pour jouer le jeu mais Dame Terwagne n'avait pas l'air de jouer. Du coup, je suis venu sous la table c'est normal non ?

Tenshi n'était pas vraiment sur que ses explications étaient, d'une part compréhensibles, et d'autre part convaincantes... il espérait vraiment que Terwagne allait aller dans son sens, et vite. C'est qu'il était furieux le Kernos.

"Deux étrangers, qui se rencontrent, et sous la table déjà le désir monte..."

Oui, non, on n'en était tout de même pas là, même si cette éphémère union, fusion, étreinte oculaire avait quelque chose de troublant, mais uniquement en raison de l'angoisse ambiante, sans aucun doute.

Vous ne vouliez pas quoi? Vous noyer dans mon regard digne d'une nuit étoilée?

Malgré elle, le ton de la taquinerie reprend le dessus, et ne s'arrête que lorsqu'il se cogne violemment sur le rebord de la table, la laissant avec un sentiment de culpabilité énorme. Ce sentiment, il ne fait que s'accroitre encore lorsqu'elle reconnait celui qui apparait tel un héros des temps modernes, grandiose sans même avoir besoin de destrier, merveilleux dans sa colère, troublant de violence contenue, époustouflant de...

Non! M'enfin non!
Il n'ose rien du tout, vous voyez bien!
A-t-il l'air d'un homme qui ose? Que nenni!

Les mots lui échappent, dans un cri, craignant par trop que cette arrivée qu'elle voulait discrète ne finisse dans le sang plutôt que dans l'ivresse.

Dans le même temps elle se redresse, prenant garde de ne pas s'assommer à son tour, et elle pose sa main sur celle du sieur de Rouvray, cette main tenant une lame.

C'est moi qui... Hum...
J'avoue, je tentais de lui faire avouer où vous vous cachiez.
J'avais envie de vous voir, voila.

Terry ? bounce

Tout était confus dans son esprit... confus comme les propos de Tenshi. Le fil des événements était emmêlé ... emmêlé comme les explications de Tenshi*. Le col du Sire de Saint-Firmin dans une main, sa dague dans l'autre, Kernos plongea son regard dans celui de la Dame de Thauvenay, qui venait de l'arrêter net dans son ire vengeresse pour défendre sa vertu... La colère se mua soudainement en honte lorsque qu'il comprit l'énorme quiproquo dont ils étaient victimes.. tous les trois. Son visage s'empourpra aussitôt alors qu'il bégaya:

Euh... Bon.. euh... je... hum... si tout cela n'est que malentendu... et que... euh... votre honneur et sauf... euh, oui.. bon... bref...

Il sentit la caresse de sa main sur la sienne, lui rappelant aussitôt qu'il tenait encore Tenshi sous la menace de sa lame. Le Rouvray lâcha donc aussitôt la chemise de son camarade, tout honteux de son emportement irraisonné, et abaissa sa dague.

Hum je suis désolé Tenshi, je me suis emporté un peu vite... je te demande pardon d'avoir cru que... enfin voilà, pardon.

Il se tourna ensuite vers Terwagne, encore plus rougissant et gêné, pour murmurer doucement.

Et bien vous aurez réussi à me faire sortir de ma cachette... Mille excuses de vous accueillir de la sorte, la dague au poing, mais j'ai cru que vous étiez en danger et mon sang n'a fait qu'un tour... Je suis ravi de vous voir ici Demoiselle... soyez la bienvenue et encore une fois, désolé pour cet accueille...mmm... musclé?

[*Merci les Simpsons]

Tenshi souffla un grand coup, Kernos semblait se raviser et comprendre la situation malgrè ses tentatives assez mauvaises d'expliquer les choses. Heureusement, Terwagne était vite intervenue pour clarifier les choses. Cela dit, il fut rassuré de voir qu'il n'y avait pas que lui qui était capable de bredouiller. Kernos se confondit en excuse et Tenshi n'était vraiment pas du genre à en rajouter.

Ne t'en fais pas Kernos, je comprends tout à fait. J'aurais réagit de même si j'avais pensé qu'il se passait des choses pas très.... enfin des choses quoi. Tenshi se garda d'ajouter que c'est comme ça qu'arrive les accidents... mais il comprenait tout à fait la réaction sanguine du sire Rouvray.

Tout à l'heure il avait évoqué les deux Conseillers militaire Gones, voici que le deuxième pointait ses bottes. Sa marraine venait de faire irruption dans le Petit Prince.

Coucou Péné ! Bonne idée de venir partager un verre avec nous ! Surtout que j'étais à deux doigts de plus rien partager du tout moi... ajouta-t-il à voix basse un brin taquin.

Il fit signe au tavernier de s'approcher afin que tous puissent se faire servir quelques rafraichissements.

Ouf! Sa main lâche le col du pauvre sieur Tenshikuroi, sa dague quitte sa position, et il s'excuse d'avoir mal interprété la scène sur laquelle il est tombé en entrant. Scène qui, elle doit bien l'admettre, avait tout pour donner lieu à toutes sortes d'interprétations.

C'est étrange, mais de le voir bégayer, puis s'excuser et virer au rouge, la surprend. Jamais elle ne l'aurait imaginé dans ce genre de situation, et si elle n'avait eu très peur juste avant, il est certain que cela l'aurait faite rire.

Au lieu d'un rire, elle se contenta d'un sourire, à la fois rassurée que les choses se calment et rentrent dans l'ordre, mais aussi touchée par ses mots, auxquels elle répond à son tour dans un semi-murmure.

Je connais votre besoin sans faille de me protéger, sieur Rouvray, j'en ai ce soir encore la confirmation, bien plus que durant notre voyage, aussi n'ais-je rien à vous pardonner. C'est moi qui..

Interrompue par la prise de parole de celui qui avait fini avec elle sous la table, son corps au-dessus du sien, et qui ne devait sans doute pas s'imaginer à quel point d'autres auraient aimé être à sa place par le passé et même encore aujourd'hui, elle en profita pour remettre un peu d'ordre dans ses vêtements et ses cheveux, histoire de ne pas avoir l'air d'une folle hystérique si jamais quelqu'un d'autre entrait.

Péné ? Norf! Elle ne l'avait pas entendue entrer, et encore moins vue! Se tournant dans sa direction, elle la salua d'un sourire un peu confus, mal à l'aise d'avoir provoqué une telle agitation dans cet endroit.

Bonsoir, ma Gouverneur préférée!

Ensuite, voyant qu'un tavernier sortait d'elle ne savait trop où, elle ne l'avait pas remarqué jusque là lui non plus, elle en profita pour essayer de donner un tour "normal" à sa visite chez les GONES.

Oui, excellente idée. J'ai bien besoin d'un petit verre, pour ma part.
Puis-je m'assoir quelque part d'autre que sur le sol?

On criait, on osait crier chez les Gones! Un lieu calme et fait pour la reflexion. Quel honte! Il devait y avoir un problème. Le valentinois finit sa bouteille qu'il vidait, caché dans un coin. Il se depecha d'aller dans la direction de ces hurlements.
Devant la porte fermée d'où il lui ensemble avoir crier, il mit sa main sur le pommeau de son épée, sait-on jamais et poussa la porte de l'autre.

A sa grande stupéfaction, il n'y avait que Kernos, Tenshi et Pénélope. Surment étaient-ils prit en otage? Et bien non, la Dame de Tauveney n'allait pas les prendre en otage quand même.

Qu'est ce que tout ce rafus? On peut plus ~~boire~~ travailler tranquille ici! J'espère qu'il y a une bonne raison! Si je suis venu c'est parce que je me suis inquiété. Donc j'espère que vous aurez une excuse pour avoir coupé cours à ~~ma buverie~~ mon travail.

Tout en rangeant sa dague dans son fourreau, Kernos essaya de chasser le rouge qui pigmentait ses joues suite à la gêne provoquée par cet incident... Un verre oui, cela permettrait de cacher son embarras derrière et de retrouver un peu de la contenance qu'il avait perdu avec le trouble monté en lui suite à la colère, puis au malentendu et enfin, devant le sourire qu'elle lui avait adressé et ses quelques mots murmurés, auxquels il répondit par un léger sourire timide.

Sur ces entrefaites, deux lurons c'étaient joints à eux... comme quoi il suffit d'un peu de bruits et parler de boire pour que tout le monde rapplique en taverne. Il s'adressa en premier lieu à leur "visiteuse".

Et bien je vous pries, Demoiselle, prenez donc un siège, vous verrez, ils sont bien plus confortables que le plancher. Je me charge de vous apportez un rafraichissement... Vins? Clairette? Ou plutôt calva?

Puis se tournant vers Pénélope, il lui sourit.

Bonjour Péné! Tu viendras bien t'installer pour prendre un verre avec nous? Qu'est-ce que tu veux boire?

Ensuite, il fit face à Light pour lui répondre.

Et bien comme tu vois, nous avons une excellente raison de t'interrompre, puisque nous accueillons Demoiselle Terwagne Méricourt en ces lieux. Tu laisseras bien de côtés tes occupations pour boire un petit coup à nos côtés?.

Elle en parlait depuis longtemps et avait franchi la porte sans que jamais Pénélope ne remette ça sur le tapis, la laissant agir comme elle en avait envie. La connaissant bien, elle savait que la Dame de Thauvenay faisait toujours ce qu'elle avait décidé et que personne ne pourrait l'influencer.

Bonsoir, ma Gouverneur préférée!

C'est avec un large et franc sourire qu'elle répondit à celle avec qui elle avait partagé de nombreuses soirées à refaire le monde avec une utopie démesurée

Ma Bailli préférée bienvenue chez nous !....Vous faites un sacré remue- ménage, j'avoue que jamais personne ne s'est présenté ici dans un tel vacarme !

Puis se tournant vers Kern en fronçant le nez

Refile-moi une triple dose de génépi, histoire d'avoir les idées claires, vous devriez faire pareil pour calmer vos ardeurs !

Quel gentille attention, Kernos lui proposait de boire! On ne refuse pas devant deux Seigneurs, une Dame et une Vicomtesse de boire avec eux, oh que non! La politesse et la droiture le forcerait contre son grè à accepter une boisson.

Je prendrais comme Péné, tu fais le service Kernos ou tu veux que je m'en occupe?

C'était la moindre chose quand même, face à tant de noblesse de la servir plutôt que se faire servir par celle ci.

J'vais chercher du génépi. Kern? Tenshi vous prenez quoi? Dame de Thauvenay vous prendrez quoi?

Nombre de messages : 804 Localisation : Vienne Date d'inscription : 16/06/2009

J'vais chercher du génépi. Kern? Tenshi vous prenez quoi? Dame de Thauvenay vous prendrez quoi?

Elle passait dans les couloirs et stoppa sa marche .Son oreille attendit quelque chose qui la conduit dans la salle et vit bien du monde

Bonjour tout le monde ba alors vous faite une réunion Heu moi veut bien un verre Light

Répondant à l'invitation du sieur Rouvray, elle prit place sur un des sièges qu'elle avait bousculé quelques instants plus tôt pour se glisser sous la table, tout en terminant de défroisser sa robe.

Vous connaissez mon amour du calva... Je n'en ai pas changé, je suis d'un tempérament fidèle.

Juste après, elle salua d'un petit hochement de tête le dernier arrivant, qu'elle ne connaissait que très peu, malgré le fait qu'elle l'aie croisé presque chaque jour au conseil ducal durant presqu'un mandat complet et qu'il ait rejoint le comité des fêtes ducales depuis peu.

Alors qu'elle s'apprêtait à répondre à sa douce Gouverneur, l'ancienne bailli au triple mandat vit arriver une nouvelle personne, qu'elle ne connaissait pas vraiment, juste de vue. Elle la salua d'un nouveau petit hochement de tête.

Elle qui avait voulu faire une visite discrète, c'était vraiment mal parti. A présent la moitié des membres des Gones devait savoir que la Dame de Thauvenay avait débarqué et se demander ce que cela signifiait au juste.

Se penchant vers Pénélope, elle se permit un petit murmure.

Je t'avoue que j'espérais une visite toute en discrétion, mais comme c'est parti là...

Kernos allait se charger de faire le service quand Light se propose... après tout, pourquoi pas? Il alla donc prendre place à côté de la Demoiselle Méricourt, souriant à sa remarque, tout en répondant à Light.

C'est si gentiment proposé, je prendrai comme Demoiselle Terwagne, un calva, s'il te plait.

Ya arriva à son tour dans la taverne, il la salua donc poliment avant de se retourner vers sa voisine, à présent que la honte de l'épisode précédent s'était légèrement dissipée, malgré la remarque de Péné qui avait fait de nouveau monter le rouge à ses joues.

Alors Demoiselle, que nous vaut le plaisir de votre visite en ces lieux, outre l'envie de prendre un verre en bonne compagnie?

Deux calvas, deux doubles doses de génépi et Ya voulait aussi à boire mais elle n'avait pas precisé. Tant pis pour elle, elle aurait un vers de génépi.
Le roturier alla derrière le comptoir et trifouilla pour trouver des verres et les boissons.
Les verres trouvés, il servit d'abord deux triple doses de génépi, puis le verre de génépi et ensuite les calva.

Il prit d'abord un triple génépi et un verre de calva. On sert toujours les dames en premières, surtout si elles sont nobles. La Dame de Thauveney et la Vicomtesse de la Garde Adhemar seraient donc les premières servies. Il posa les verres devant elles, sur la petite table.
Ensuite, le deuxième verre de calva pour le messire Rouvray et le verre de génépi pour l'aide de camps de Vienne.
Il arriva ensuite avec son triple génépi.

Alors Demoiselle, que nous vaut le plaisir de votre visite en ces lieux, outre l'envie de prendre un verre en bonne compagnie?

On boit avant non? Je me desseche, la Dame de Thauvenay aura tout le temps de repondre après.

Elle s'apprêtait à répondre à la question de celui qui venait de prendre place à ses côtés, lorsqu'elle fut interrompue par la "livraison" des verres et surtout la phrase qui alla de paire.

Oui, j'ai certes le temps, ne vous en faites pas.

Après tout, depuis toutes ces semaines à hésiter avant de venir vous voir, je ne suis plus à une heure près.

Petit sourire contrarié en se rendant compte qu'elle vient d'avouer son hésitation, elel lève son verre pour trinquer avant de le porter à ses lèvres.

A l'avenir de ce Duché!